Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chroniques de mon canapé
27 mai 2009

Heaven is the feeling I get in your arms

J'ai bu un verre de vin, je suis un peu partie, je risque d'être impudique et de le regretter.
Mais j'ai besoin d'écrire.
Comme avant.

Bon ok je raconte.
(Genre la fille on lui a demandé l'heure tu sais.)
Voilà.
Je ne voulais pas aller au concert car j'avais peur de tomber sur la certaine personne.
Au détour d'une de nos rares conversations virtuelles - depuis notre rencontre qui remonte à deux ans quand même elles ont dû être au nombre de six à tout casser - enfin si l'on compare à l'état de mes relations sociales du moment on peut nous considérer copains comme cochons - bref! - je lui ai dit que j'avais ma place et la certaine personne m'a répondu de façon sibylline, comme à son habitude, un truc de fuyard du genre "moi aussi j'y vais, mais si c'est pas sûr, c'est quand même peut-être".
Vous vous imaginez bien que cette information n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde.
Parce qu'elle a beau remonter à deux ans, la rencontre, elle reste logée dans un petit recoin poussiéreux de mon esprit d'insatisfaite chronique et de midinette forcenée.

Une fois je l'avais fortuitement croisée - la certaine personne - alors que j'étais au bras du Gros Coeur.
Tétanisée par l'émotion, je m'étais cachée derrière un pilier.

J'avais  bien mis deux semaines à m'en remettre.

C'est donc pour m'épargner ce  bouleversement interne et ingérable que j'ai décidé de ne pas aller au concert ce soir.

Le Gros Coeur est occupé.
Je suis donc seule chez moi.
Je suis bien.
Je suis fière d'avoir pris la bonne décision.
Ne pas jouer avec le feu.
Ne pas tenter le diable.
Retenir ce feu à l'intérieur de soi comme on le fait vaillamment depuis deux ans.
C'est peut-être ça, la vraie fidélité.
Se résigner. S'habituer aux brûlures silencieuses. Renoncer.
Non pas à tous les autres, mais à cette certaine personne, qui un jour a vu en vous ce que personne ne verra jamais.

Dans le poste Marat Safin et Jocelyn Ouanna s'affrontent et confinent au sublime.
Chaque point est une pièce de maître.
Le Français l'emporte au terme d'un match en 5 sets clos d'un 10-8 hallucinant.

Je change de chaîne.
Sur Canal, Mick Jagger s'époumone, Keith Richards fait saigner sa guitare, Scorsese nous fait partager.

Juste après Evan Rachel Wood me balancera sa fragilité  à la gueule sur des airs de Beattles, Across the Universe.
Puis le Gros Coeur me reviendra, m'embrassera et je lirai dans ses yeux les raisons de tous mes choix.

Je suis bien. Apaisée.

Et je reçois un texto.
Son texto.

C'était bien la peine de me priver de concert.
Ca valait vraiment le coup de mettre mon coeur sous cloche pour en arriver là.

Je suis littéralement bouleversée.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité