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Chroniques de mon canapé

25 décembre 2009

Noël, le poissonnier du Super U et moi.

Bon alors ce réveillon ??
Pour ma part, ce fut assez grandiose.
Je vous raconterai bien sûr, mais là je n'ai pas vraiment le temps, je dois foncer au boulot, je n'ai dormi que trente secondes et demi en 48h, j'ai la patate, ça va.

Je suis complètement perdue dans mes sentiments mais moi aussi j'ai décidé de me mettre en vacances des complications.

(Au moins pour aujourd'hui.)

Alors passez un Joyeux Noël et méditez sur cette fabuleuse réplique dont m'a gratifiée le poissonnier du Super U de l'A62:
- Ce soir, je vais à la messe de minuit, il faut que je trouve une crèche pour mettre mon petit Jésus.

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21 décembre 2009

Noël, le crottin et moi.

Je ne suis absolument pas à jour dans mes corvées de Noël.

Je n'ai toujours acheté aucun cadeau.
Je m'étais pourtant dit, Kalinkouz, cette année, sois intelligente.
N'attends pas la dernière minute pour te retrouver dans la populace bouillonnante et finir par acheter des choses inutiles et grossières, par dépit.
Non, ne fais pas ça.
Commande tes présents sur Internet deux mois en avance, télécharge des photos pour faire des calendriers personnalisés, évite le papier cadeau en pages de la Redoute.

Or, cette année, comme chaque année, je vais encore devoir me cacher sous la table aux douze coups de minuit pour éviter l'affront d'un visage se décomposant à l'ouverture du cadeau inutile et grossier.

Il faut dire que les gens sont d'un compliqué.

Autant moi, je suis easy contenting, un rien m'amuse, un rien me plaît, il suffit d'être un peu attentif quand je parle.
(Je commence souvent mes phrases par "J'aimerais tellement avoir...." ou "Si j'avais les moyens, je m'offrirais...")

Autant les gens sont un peu trop exigeants à mon goût.
(Ils commencent souvent leurs phrases par "Fais-moi penser de m'inscrire sur eBay, c'était mon anniv la semaine dernière" ou  "Tu sais pas ce que cette grosse merde de Gégé a encore osé m'offrir l'autre jour...")

D'autant plus que cette année, fini les ersatz de réveillon passés en Alsace ou à Paris.
Cette année, on retourne chez Babouchka.
Dans le Grand Nord.
A Noyelles-sous-Bellonne.

Noyelles-sous-Bellonne, commune du Pas-de-Calais (Canton de Vitry-en-Artois) bénéficie d'une situation géographique idéale, ouverte vers de grands axes routiers et autoroutiers (A1 - A26) Arras : 20 kms ; Douai : 7 kms ; Lille : 35 Kms et Cambrai : 20 Kms.
C'est un charmant petit village accueillant à ce jour 796 habitants et dont la volonté est de s'agrandir tout en se souciant de son caractère rural et de son cadre de vie...

Le vrai réveillon avec le vrai sapin qui gratte le plafond, la vraie bûche qui fume dans la vraie cheminée,  la vraie campagne avec la vraie neige et les vraies vaches et le vrai accent du ch'Nord.
Et aussi, la vraie trentaine de personnes à gâter.

Je vais donc devoir zoner vers St Lazare,
traîner mes guêtres aux Galeries Lafayette (pour la famille proche),
tortiller du croupion chez Casa (pour les cousins germain),
pousser le chant d'espoir du loup qui meurt d'amour au rayon DVD de la FNAC,
simuler la sodomie sur un mannequin plastique chez GAP,
m'arracher les yeux en passant par la gorge chez Célio,
ne rien trouver,
et prendre le RER A pour m'achever une bonne fois pour toute.

Tous les ans la même sinécure.

Je n'ai toujours pas réservé les billets de train non plus.
J'emmène le Gros Coeur dans ma hôte cette année.
Nous l'avions prévu depuis longtemps.
Et si nous avons cédé Prague, nous n'abandonnerons pas Noyelles-sous-Bellonne.

J'ai besoin qu'il soit avec moi ce soir là.
J'ai un peu peur d'être perdue dans mon marasme affectif, et de ne pas parvenir à donner le change, sur la longueur.
Avec sa présence bienveillante à mes côtés je peux éviter de justesse l'hospitalisation de force dans un sanatorium.

J'ai hâte de partir.
Je veux sentir le crottin.

J'ai mis du temps à l'assumer, mais j'aime l'odeur de crottin.



19 décembre 2009

C'est féérique!

L'autre jour j'étais dans un café et je buvais une bière.
Y avait deux filles qui discutaient, elles se voyaient visiblement pour la première fois.
L'une, la plus jeune, la plus bavarde aussi, a parlé de son job d'ouvreuse dans un théâtre.
Elle a dit qu'Anne Roumanoff était à l'affiche depuis des siècles et qu'elle jouait chaque soir à guichet fermé.

Nan, je pense à ça parce qu'y avait Anne Roumanoff dans Mot de Passe, le grand retour de Patrick Sabatier sur France Télévisions.

Donc ça m'y a fait pensé.
Et comme j'ai pas d'autre inspiration pour le moment et que je ne veux plus maltraiter ce blog je me suis dit "tiens, raconte leur l'épisode d'Anne Roumanoff qui joue chaque soir à guichet fermé, tu vas faire un tabac."

Voilà la genèse du truc, en gros.

Sinon là je suis en retard, je vais au cinéma, voir Le père de mes enfants.
Le film, pas mon mec.
(Drôle.)

Et puis j'écoute beaucoup de rap français en ce moment.

Et puis ce serait cool que je fasse un peu autre chose de ma vie que de passer mes journées à me remettre de mes nuits et penser à Anne Roumanoff.

14 décembre 2009

C'était vraiment très intéressant

J'aimerais bien raconter un peu mon week-end mais je suis complètement hors-croûte.

En fait là maintenant tout de suite je suis totalement euphorique.
Comme dirait la cousine de Mina, "la vie n'est pas si horrible, il suffit de savoir la prendre".
(Un truc comme ça.)

Par contre fallait pas me voir samedi matin, j'avais un gros chagrin.

Mais là je suis totalement euphorique.
(La fille qui se répète t'sais.)
(La meuf un peu hors-croûte.)

Mais samedi, quelle angoisse!

Vivement le 29 janvier.

J'ai mal au crâne.




11 décembre 2009

A part ça ?

Cette nuit, ça va déménager.
Premier week-end où je suis à la fois célibataire et en congés.
Inutile de vous faire un dessin.

D'aucuns diront que je suis en congés presque toute la semaine, et célibataire tous les jours de l'année jusqu'à nouvel ordre, et ne saisiront pas bien la portée de l'événement.

La différence, c'est que ce soir je ne serai pas seule à ne pas avoir de couvre-feu.
Je vais enfin pouvoir accompagner mes amis dans leur boîte gay préférée pour chasser la galinette cendrée.
(La fille qui a toujours pas compris que les gays ne couchaient pas avec les filles, tu sais.)

A part ça je fais des rêves étranges où un pote perdu de vue m'avoue qu'il ne me parle plus parce qu'un jour une amie commune lui a montré un sms où je le traitais de goret.
Bon après il voulait quand même me serrer mais comme j'étais pas épilée des jambes je me refusai à lui.

Encore à part ça, j'ai vu la pièce "L'illusion conjugale", au théâtre de l'Oeuvre, et je recommande chaudement. Dialogue aux petits oignons, finesse, humour, densité, ça parle d'amour, d'infidélité, d'inégalité des sexes sur léger fond de critique sociale et de lutte des classes, Isabelle Gelinas ironique et tragique, Jean-Luc Moreau (qui met en scène la pièce) m'a moins convaincue mais je mets 17/20 pour les rires et la fin, sublime.

Encore encore à part ça j'ai vu "Paranormal Activity" et comme dirait Laurent Baffie "n'y allez pas, c'est une merde".
Le Conducteur de Train a adoré, c'est dire. (Un jour je vous parlerai plus en détails du Conducteur de Train.)
J'avais bien aimé "Blair Witch" alors rien à voir avec le manque de budget, c'est juste qu'il ne se passe vraiment rien, que ça ne fait pas peur et qu'il n'y a aucun scénario.
Les acteurs sont bons. Admettons.
Je donne 05/20 pour le tour de force d'être parvenu à faire de ce non-film un événement incontournable de cette rentrée littéraire 2009.
(La fille qui comprend vraiment rien tu sais.)

Et puis bon dans tout ce merdier il ne faudrait pas que j'oublie de mentionner que j'ai reformaté mon MP3 Sansa E280.
Non je n'ai pas d'iPod, non je ne suis pas cool.
J'ai dû tout transférer et classer sur mon ordi, ça a pris un temps fou, c'était moyennement ludique.
En plus j'ai trouvé que j'écoutais quand même pas mal de belles merdes.
(La proportion de titres venus de la Star Academy ou de Nouvelle Star,  j'ai eu un choc sur moi même.)
(Y a même du Sheryfa Luna.)
(Bien sûr j'ai tout effacé.)
(Ou renommé.)

Donc là c'est copie en cours des musiques depuis l'ordi jusqu'au MP3 Sansa E280.
(Qu'on ne vienne plus m'haranguer que je ne fais rien de mes journées.)

Et puis ce soir y a dîner général chez la Blédinou, et j'amène le foie gras.
(C'est autre chose que le Pol Rémy hein!)

J'ai parfaitement tenu mon régime toute cette semaine, à part le soir où j'ai dîné chez ma mère parce que c'était raclette.
Et la raclette, c'est sacrée.
Le fromage en général, c'est sacré.
Le fromage fondu en particulier. Un vrai sacerdoce.

Mise à part donc ce petit écart de conduite qui mérite indulgence, je me suis tenue à carreau.
Soupes, potages, veloutés, salade, St Jacques - faut bien s'amuser un peu- courgette, tomate, pomme, clémentine, yaourt. Point.
Petite victoire personnelle: J'entre à nouveau dans le slim gris-noir qui se refusait à moi depuis deux ans et demi.
(Un jour je vous expliquerai pourquoi il est impossible de maigrir quand on est en couple.)

Bon week-end et gros bisous.

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9 décembre 2009

J'suis ronchonchon.

La première semaine je ne voulais pas rester seule. Je voulais sortir, boire, oublier, m'occuper l'esprit et le corps, j'avais encore au bout des doigts des tas de raisons d'agir ainsi.
Et quelques illusions, aussi.
La deuxième semaine je n'ai la force de rien, j'ai du mal à quitter ma couette, je n'arrive plus à parler aux gens et je ne sais plus vraiment pourquoi je nous inflige tout ça.
Et l'on dit qu'il faut compter la moitié de la durée d'une relation pour passer à autre chose ?
On va s'amuser cette année les amis.

Lundi soir, après moult tergiversation avec moi-même, je me suis décidée à mettre le nez dehors. Une vraie bouffée d'air pur, je marchais presque d'un pas léger.
Totalement déphasée, je m'étais plantée de date pour l'avant-première, j'ai finalement opté pour le film le plus immédiat, et suis tombée sur "La Sainte Victoire".
Film que j'aurais bien évidemment refusé de visionner si j'avais été prévenue de la présence de Christian Clavier au générique.
Piégée, je n'en ai pas pour autant boudé mon plaisir.
Sans être un chef-d'œuvre le film est tout à fait recommandable, bien enlevé, original, malgré des grosses ficelles et effets superflus.
En amoureuse fervente du cinéma français et de ses merveilleux acteurs, le casting m'a régalée.
Clavier est très sobre, Cornillac en fait des tonnes mais le rôle le justifie, revoir Michel Aumont, Marianne Denicourt et Valérie Benguigui est toujours un plaisir, mention spéciale à la délicieuse Vimala Pons qui me fait un peu penser à Audrey Dana, et surtout, surtout, merci à Sami Bouajila.
Tu as illuminé ma soirée.
(Epouse-moi.)
(En plus, je suis sûre que tu es bricoleur.)
Je mets un 13/20.

Je suis rentrée chez moi regonflée à bloc.
(Un jour, je vous expliquerai comment le cinéma m'a sauvé la vie.)

Hier j'ai vu "La folle histoire d'amour de Simon Eskenazy", et malgré toute la sympathie qu'il m'inspire et son indéniable sex-appeal dans ses petits pull loose, Antoine de Caunes a eu du mal à me convaincre de ses talents d'acteur. Notez le tact dans la critique.
A sa décharge, il n'est aidé ni par le scénario confus, ni par le manque de rythme.
Lumineux, subtil, gracieux, Mehdi Dehbi, crève l'écran dans un rôle compliqué de travesti transi d'amour qui aurait pu aisément sombrer dans le grand-guignolesque.
Je mets un 09/20.

Et puisque ce post est d'une impressionnante teneur culturelle et qu'en ce moment ici c'est un peu la Maison des Ronchonchon, je vous laisse avec cette petite merveille que je prends comme une remarque très personnelle.
(Et Alexis HK je veux bien t'épouser aussi si tu insistes vraiment.)







Alexis HK - Ronchonchon
envoyé par july0038. - Regardez plus de clips, en HD !

7 décembre 2009

I won't fly away.

J+10 après la rupture.

Je viens de faire les démarches pour annuler les billets pour Prague.
Je suis même pas sûre d'être remboursée, malgré l'assurance souscrite, mais il s'agit bien là du cadet de mes soucis.
Il faut maintenant que je m'occupe de l'hôtel.
Merci le marketing qui me balance à longueur de pages des publicités pour les plus beaux palaces de République Tchèque, c'est sympa de me donner un coup de main les gars.
Nan c'est vrai, je me trouve un peu trop en forme ces derniers temps.

Je n'ai même plus envie de faire de sapin de Noël. Je n'ai même plus envie de Noël. Pis, je n'ai même plus envie de foie gras.

Ma mère me harcèle pour que je vienne dîner, je n'ai pas la force d'y aller seule, il faut que je m'assure que mon frère y sera.
J'ai besoin de lui, de lui parler, il saura trouver les mots, je suis sa petite sœur.
Je ne veux pas qu'elle s'inquiète.
Elle avait si confiance en ses "grands bras protecteurs"...
Ma mère aime le Gros Coeur pour les mêmes raisons que moi. Sa gentillesse, sa pureté, son innocence, et la tendresse sans borne dont il m'a entourée.
Je sais que lui aussi aimait nos petits repas de famille, il avait fini par apprécier ce qu'il ne connaissait pas, les apéros d'une heure, les plats qui se succèdent, les proportions de régiment, les petits fours, l'entrée, le plat, le fromage et le dessert, les blagues, tout le monde qui parle trop et trop fort, les souvenirs d'enfants, les voyages des uns, les ennuis de boulot des autres, parfois les engueulades, et repartir en se disant qu'on a trop mangé mais que c'était si bon.

Il est 15h20, je suis en pyjama, sous la couette, dans le canapé du salon.

J'ai des places pour une avant-première ce soir, je ne sais pas encore qui viendra avec moi. Je sais juste que je marcherai jusqu'au Halles, il me faut prendre de l'avance, je n'ai pas envie de courir.
Je vais me faire bien mal avec les décors de Noël.

Nous devions voir Prague sous la neige.

6 décembre 2009

Mais c'est gentil quand même.

Je sais que tout le monde a du mal à se remettre du fabuleux jeu de mot de l'article précédent.
(Conducteur de train --> bout-en-train.)

Bon ça va mes chatons ?
Vous avez passé un bon samedi ?
On a bien piccolé avé les collègues ?

Moi c'était tout pourri comme journée hier.
La veille j'avais fait une soirée pyjama avec ma Blédinou, j'étais un peu en indigestion de Cacolac, à l'heure où blanchissent les trottoirs.

On a beaucoup parlé des garçons.
On est tombées d'accord pour dire que le Gros Coeur faisait parti des 5 hommes les plus extraordinaires du monde.

Je me dis que je suis réellement maso parfois.

Hier il est venu de sa banlieue fleurie jusque l'arrondissement crasseux où j'officie juste pour m'apporter ma perruque blonde.
(J'avais une soirée Miss France de prévue.)
Je descends tranquillement à ma pose de 16h, il est là, beau, grand, en sac à dos.
C'est tout de même dommage qu'il faille attendre qu'on ne soit plus ensemble pour qu'il vienne me voir au boulot.
Passons.
Il me donne ma perruque blonde, je luis dis merci, il me dit de rien mon coeur ça me fait du bien de te voir.
Je le prends dans mes bras.
Il me dit qu'il a une surprise, qu'il est passé devant et qu'il peut les rapporter si elles ne me plaisent pas.
Et elles ne me plaisent pas.

Et c'est dur de partir.

Donc la journée était pourrie.
Comme à son habitude, Sydney m'a gratifiée d'un alarmant message de retour de discothèque, un truc comme quoi il ne va pas bien du tout qu'il a honte et qu'il pleure, alors je le rappelle.
Et il ne répond pas.
Et moi de m'angoisser comme une femme de pompier.

En plus j'envoie un sms dont j'attends trop de retour.

Je suis bloquée devant mon ordi, le casque vissé sur les oreilles, à résumer le Téléthon et chialer devant les petits myopathes.

J'ai envie de sortir, de fumer, de pleurer.
J'ai envie de crier.
J'ai envie qu'on me dise que tout finira par aller.
J'ai envie qu'on me le dise, et j'ai envie d'y croire.

Le cappuccino me donne de la tachycardie.
Ou peut-être sont-ce les bottes.
Le silence de Sydney.
Le sms, forcément décevant.
Ou le petit Florian qui a la Progéria.

Je n'ai pas aimé cette journée.
Le temps passe, mais lentement.
Le conducteur de train m'appelle et je ne peux répondre.
Sydney a disparu.
Il devait voir le Chilien pour acheter des perruques. Il est allé dansé et on ne l'a pas revu.
Il ne répond à personne.

Le temps passe lentement.

On a retrouvé Sydney.
La journée se termine.
Je dis "bonne soirée, à demain", je sors sans faire pipi.

Dans le métro même les mots croisés me font décrocher.
Déjà que je n'arrive plus à lire.
A écouter de musique.

J'essaie de me calmer, je respire haut et fort, je cherche en vain un train auquel me raccrocher.
Une pensée réjouissante. Une lueur d'espoir.
Je me demande si les bonnes étoiles existent réellement.

Alors que mes mains tremblent, que ma tête gronde et que mon coeur a peur, je manque de rater ma station.

Je marche dans les couloirs comme l'unique survivante d'une catastrophe naturelle.

Et puis je les retrouve.
Je sens qu'ils me sentent mal.
Je n'ai rien dans le ventre, si, un cappuccino, je m'abreuve de Muscat, j'ai trop bu cette semaine.

Je fume énormément.
J'ai même repris les 100s.

Je ne me force pas, ni à dire, ni à rire.

Et puis, à un moment, alors que tout le monde chante, hurle, et massacre une nouvelle fois "Tous les cris, les SOS", le miracle se produit.

Je souris pour de vrai.




4 décembre 2009

Pourquoi le Brésil

Bon j'ai finalement décidé de sortir, de voir de monde et de boire pour oublier.
Un merveilleux happening est venu donner à la soirée ses titres de noblesse.
Le conducteur de train de débouché une bouteille de cidre, au moment où Bledz remixait son statut Facebook en "Le conducteur de train se gratte les couilles" - le conducteur de train n'est pas du genre bout-en-train - et la fermentation avérée des pommes a fait naitre une explosion de son et lumière digne des plus grandes heures de Jean-Michel Jarre.
Court-circuit,  panne de courant, cidre sur les murs, les portables et les sacs, c'était très amusant.
On s'amuse comme on sait.
Avec les gens qu'on aime.

Je suis un peu moins énervée. Un  peu plus triste. Mais je garde la pêche. La frite. La patate. La banane.

Je suis seule. Le Chat a voulu se faire la malle, je le cherchais partout, elle s'en donnait à coeur joie sur le palier.
Je la comprends.
Qui peut vivre enfermé.
Qui peut laisser à autrui le soin de poser des barbelés autour de tout ce que vous êtes.

J'ai faim.
J'en ai déjà marre des soupes et des Spécial K.
Même ceux au chocolat.

J'ai envie de pâtes, de frites, de canard confit.

En plus, il n'y a rien au cinéma.

Comment fait-on pour donner une pause à son coeur ?

3 décembre 2009

Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir une coiffeuse diplomate

J'ai besoin de m'exprimer, je n'arrive pas à parler, alors ça va bloguer en pagaille ici.
Alertez les book-makers.

Je suis partagée entre l'idée de sortir, voir du monde et me bourrer la gueule pour oublier;
Et celle de rester sous la couette, attendre que la situation se décante et éviter les calories.

C'est un bien triste dilemme.

Et il m'énerve vraiment, en fait. Non je n'ai pas fait ça uniquement pour lui, non je ne lui demande rien, non je ne mets aucune pression, mais ça lui arracherait les végétations, un minimum d'égard ?
Bon ok il n'est au courant de rien. Faudrait pas qu'en plus il se sente redevable.
Du coup je suis en situation d'attente, et j'ai horreur de ça.
Ça me rend complètement paranoïaque.
Et angoissée.
J'ai l'impression d'être un âne.
Ou une chèvre.
Un truc bien con.
Je suis un wombat, en fait.
Pourtant j'ai été chez le coiffeur. Juste avant de le voir. Mais ça n'avait bien évidemment rien à voir.
Il le fallait, voilà tout.
Il y avait péril en la demeure.
La coiffeuse me l'a dit:
- "Vos cheveux ne servent à rien."
Non pas que j'avais placé de grandes ambitions en eux, ou que je les laissais pousser pour vivre mes rêves par procuration, mais tout de même.
Apprendre leur inanité, comme ça, de but en blanc, ça vous assomme une femme.
- "Vous faites des masques?" Qu'elle me demande, la coiffeuse.
- "Non."
- "Ah bah voilà."
- "Mais je fais des après-shampoings, des fois."
- "Les après-shampoings, c'est pour les enfants. Rien à voir avec ce que vous avez".
Pas tout à fait sûre de vouloir approfondir sur le ce que j'ai, j'ai néanmoins consenti à couper 20, voire 30 bons centimètres de mon inutile et malade masse capillaire.
- "Vous mettez du serum sur vos veuch?" Qu'elle s'est enquise, l'inquisitrice.
- "Non. J'ai peur que ça les alourdisse." Que je réponds, ivre de culpabilité.
- "Un moment donné, il faut choisir."
- "..."
- "Nan mais regardez-moi ça..."
- "Je sais."
- "Vous pouviez pas rester comme ça."
- "Bah non."
- "C'est quand même fou de se négliger à ce point."
- "Oui, c'est fou."
- "Heureusement que vous êtes venue."'
- "Tu m'étonnes."
Je suis ressortie avec une de ces patates!

Hier, rendez-vous pour le traditionnel croque-monsieur du midi, mon meilleur pote, qu'on appellera Sydney parce que ça lui va bien, me demande, l'air de rien:
- "Tu sors de la douche ?"
- "Non. J'ai mis du serum."
Petite victoire personnelle: A un moment donné, j'ai su choisir.




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