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Chroniques de mon canapé
6 décembre 2009

Mais c'est gentil quand même.

Je sais que tout le monde a du mal à se remettre du fabuleux jeu de mot de l'article précédent.
(Conducteur de train --> bout-en-train.)

Bon ça va mes chatons ?
Vous avez passé un bon samedi ?
On a bien piccolé avé les collègues ?

Moi c'était tout pourri comme journée hier.
La veille j'avais fait une soirée pyjama avec ma Blédinou, j'étais un peu en indigestion de Cacolac, à l'heure où blanchissent les trottoirs.

On a beaucoup parlé des garçons.
On est tombées d'accord pour dire que le Gros Coeur faisait parti des 5 hommes les plus extraordinaires du monde.

Je me dis que je suis réellement maso parfois.

Hier il est venu de sa banlieue fleurie jusque l'arrondissement crasseux où j'officie juste pour m'apporter ma perruque blonde.
(J'avais une soirée Miss France de prévue.)
Je descends tranquillement à ma pose de 16h, il est là, beau, grand, en sac à dos.
C'est tout de même dommage qu'il faille attendre qu'on ne soit plus ensemble pour qu'il vienne me voir au boulot.
Passons.
Il me donne ma perruque blonde, je luis dis merci, il me dit de rien mon coeur ça me fait du bien de te voir.
Je le prends dans mes bras.
Il me dit qu'il a une surprise, qu'il est passé devant et qu'il peut les rapporter si elles ne me plaisent pas.
Et elles ne me plaisent pas.

Et c'est dur de partir.

Donc la journée était pourrie.
Comme à son habitude, Sydney m'a gratifiée d'un alarmant message de retour de discothèque, un truc comme quoi il ne va pas bien du tout qu'il a honte et qu'il pleure, alors je le rappelle.
Et il ne répond pas.
Et moi de m'angoisser comme une femme de pompier.

En plus j'envoie un sms dont j'attends trop de retour.

Je suis bloquée devant mon ordi, le casque vissé sur les oreilles, à résumer le Téléthon et chialer devant les petits myopathes.

J'ai envie de sortir, de fumer, de pleurer.
J'ai envie de crier.
J'ai envie qu'on me dise que tout finira par aller.
J'ai envie qu'on me le dise, et j'ai envie d'y croire.

Le cappuccino me donne de la tachycardie.
Ou peut-être sont-ce les bottes.
Le silence de Sydney.
Le sms, forcément décevant.
Ou le petit Florian qui a la Progéria.

Je n'ai pas aimé cette journée.
Le temps passe, mais lentement.
Le conducteur de train m'appelle et je ne peux répondre.
Sydney a disparu.
Il devait voir le Chilien pour acheter des perruques. Il est allé dansé et on ne l'a pas revu.
Il ne répond à personne.

Le temps passe lentement.

On a retrouvé Sydney.
La journée se termine.
Je dis "bonne soirée, à demain", je sors sans faire pipi.

Dans le métro même les mots croisés me font décrocher.
Déjà que je n'arrive plus à lire.
A écouter de musique.

J'essaie de me calmer, je respire haut et fort, je cherche en vain un train auquel me raccrocher.
Une pensée réjouissante. Une lueur d'espoir.
Je me demande si les bonnes étoiles existent réellement.

Alors que mes mains tremblent, que ma tête gronde et que mon coeur a peur, je manque de rater ma station.

Je marche dans les couloirs comme l'unique survivante d'une catastrophe naturelle.

Et puis je les retrouve.
Je sens qu'ils me sentent mal.
Je n'ai rien dans le ventre, si, un cappuccino, je m'abreuve de Muscat, j'ai trop bu cette semaine.

Je fume énormément.
J'ai même repris les 100s.

Je ne me force pas, ni à dire, ni à rire.

Et puis, à un moment, alors que tout le monde chante, hurle, et massacre une nouvelle fois "Tous les cris, les SOS", le miracle se produit.

Je souris pour de vrai.




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Commentaires
T
(Je voudrais pas avoir l'air de balancer mais à ce moment là Marie était allongée par terre à faire du air-pédalo.)
C
Si on n'était jamais mal on n'apprécierait jamais quand on est vraiment bien. <br /> C'est pas de moi, c'est BHL.<br /> Ou Nicolas Hulot, j'sais plus.<br /> J'imagine tellement la scène des cris des sos. Paris est toujours Paris
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