If I ruled the world
Juste pour dire que je suis de retour, à Paris, dans la vie, un peu partout en fait.
J'espère que la sérénité que je crois enfin gagnée ne sera pas un leurre de plus.
J'ai viré mon encombrante table basse. Et ses amis les poufs.
C'est fou comme parfois tout un pan de notre vie se matérialise sous nos yeux sans même qu'on s'en aperçoive.
C'est fou comme s'en libérer aide à y voir plus clair.
Ces centimètres carré de plastique blanc que je n'ai jamais aimés, ces cubes de tissus que j'ai livrés à la crasse, la symbolique, l'encombrement, l'envie de changer.
On démonte et on bazarde.
Sans regret.
Je retrouve mon salon comme je reviens à moi.
Je crois que je ne suis pas loin de durablement me trouver.
Détail d'importance, je suis à deux doigts de dormir dans ma chambre, à nouveau.
Mais en attendant, je vais me balader dans Paris, me rendre au cinéma.
Rentrerai à la nuit tombante retrouver mon Gros Coeur, et ses yeux, et ses lèvres.
Demain je me lèverai à l'aube en ayant l'impression que le monde m'appartient.
Et je saurai le soir que c'est faux, que ma propre vie est la seule chose que j'ai entre les mains.
Et que ça n'a rien de tragique.