Tu ne l'emporteras pas au paradis, Victor Newman!
Donc hier après le Vidéoclub j’étais toute vieille, toute
vide.
Et comme je suis au régime – je passe le plus clair de mon temps écrasée par la
couette, des mesures drastiques s’imposaient – je n’ai même pas pu plonger dans
le frigidaire la tête la première en me bouchant le nez, comme je le fais si
souvent.
Je n’ai pas envie de sortir en ce moment.
C’est toujours le même lien de cause à effet, plus j’en fais, plus je veux en
faire, et vice et versa.
Là nous sommes en plein dans le versa.
Je glandule sans répit, j’ai n’ai
absolument aucune espère d’envie de faire quoi que ce soit de mes journées
dépassant le strict cadre de mon canapé lit.
J’en veux pour preuve ce dossier Mutuelle qui trône fièrement sur la table
basse depuis vendredi, sac à dos aux épaules, bâton de pèlerin en main, et qui n’attend qu’un
petit timbre de rien du tout pour partir pour le Long Voyage sur la route de
Besancenot.
Il trépigne, le bougre.
Il veut vraiment partir.
Oui mon grand mais tu attendras que maman ait terminé sa cure de sommeil.
Attends, mais je rêve où ils ont mis un téléfilm à la place des Feux de l’amour ?!
Sacrée bande d’enculés.
Je disais donc que je n’avais pas envie de me bouger plus le cul que ça.
Je bouquine, je regarde les films qui en sont tirés, je pense à mon avenir, je
gratouille le Chat entre les deux oreilles, je pense à ne pas plonger dans le
frigo, tout ça.
Et puis ce n’est pas comme si j’étais totalement improductive, j’ai quand même
envoyé un CV ce matin.
J’ai fait deux fautes dans la lettre de motivation donc fort heureusement on ne
devrait pas me recontacter.
Victor "Sexy" Newman.
(et sa grosse pouffe.)